Le 20 avril 2016, Cooperatives Europe a fêté son 10ème anniversaire lors d’une Assemblée Générale remarquable. La coupole européenne des fédérations de coopératives a, entre autres, retracé et mis en avant le rôle des coopératives dans le plus grand défi auquel l’Europe doit faire face : la crise des réfugiés.

D’une seule et même voix

Au cours de ces 10 dernières années, Cooperatives Europe a fait en sorte que les coopératives européennes et leurs fédérations parlent de plus en plus d’une seule et même voix. Ce qui a donné à l’organisation faîtière européenne un socle fort et permis de mettre le modèle coopératif à l’agenda européen, tant de la commission que du parlement.

Grâce à Cooperatives Europe, les coopératives de l’Union ont ainsi pu exercer une plus grande influence sur la politique européenne. Et le fait que les institutions se penchent beaucoup sur les entreprises capitalistiques ‘classiques’ ne veut pas dire qu’elles soient sourdes à la diversité des manières d’entreprendre et à la nécessité d’adapter le principe du ‘one size fits all’ dans leur politique relative à l’économie et aux entreprises.

Dans les années à venir, Cooperative Europe veut renforcer la collaboration intersectorielle afin de mieux remplir sa fonction de pont entre le niveau local et international.

Une réponse coopérative à la crise des réfugiés ?

La solidarité et la collaboration sont des principes coopératifs. Il est donc logique que le secteur coopératif se sente concerné par l’afflux de réfugiés arrivés en Europe l’an dernier. On parle de plus d’un million de personnes, dont la moitié d’enfants. Les pays de l’Union et leurs gouvernements ne parviennent pas à y faire face. Quel est, ou devrait être, le rôle des coopératives dans cette problématique ? Cooperatives Europe a donné la parole à des organisations grecques, suisses, suédoises, italiennes, israéliennes et turques, qui donnent un toit, de l’emploi et des formations aux réfugiés.

Les coopératives doivent-elles se concentrer sur cela et mettre de côté d’autres choix stratégiques ? Ou devraient-elles se contenter d’aider là où c’est possible ? Un fonds coopératif européen pour les réfugiés pourrait constituer une autre réponse encore.

Quoi qu’il en soit, dans ces moments difficiles de crise, qui remettent l’idéal européen en question et voient le nationalisme remonter, nous devons défendre fermement notre vision de la coopération et de la solidarité européennes tout en soutenant leurs structures.