Dans le secteur de la création, la coopérative est entrevue de manière enthousiaste. Logique, car la créativité s'épanouit mieux là où les gens peuvent travailler ensemble sur un pied d'égalité. Avec ses principes démocratiques fondamentaux, la coopérative est donc la forme d'entreprise idéale.

Pourtant, jusqu'à récemment, aucune agence de communication n'avait été agréée par le CNC. Dans un secteur où la rémunération des services est souvent directement proportionnelle aux résultats financiers de l'entreprise, la restriction des dividendes et l'interdiction de verser des jetons de présence inhérentes aux conditions d’agrément sont parfois des conditions trop contraignantes.

Josworld SC prouve que le profit ne doit pas nécessairement être le moteur, mais peut simplement être au service, d’une entreprise créative. Cette agence de communication a récemment été agréée par le CNC et, selon ses propres termes, est donc "un fier précurseur dans le secteur".

Pour Josworld, cet agrément va de soi : « Les principes coopératifs d'ouverture, de démocratie et d'égalité nous correspondent parfaitement. Il ne s'agit pas seulement de la manière dont nous travaillons, mais aussi de pour qui nous travaillons. Nous défendons une économie à dimension humaine. » C'est ainsi qu'ils ont choisi de manière cohérente une structure et un fonctionnement organisationnels permettant d'ancrer durablement ces principes dans leurs activités commerciales.

Chez Josworld, on rêve d'un monde "plat" (c.-à-d. horizontal), rempli de ‘Jossiens’ engagés. Selon eux, les entreprises créatives sont encore beaucoup trop peu fondées sur les principes coopératifs. « Les concurrents ont souvent l'air surpris lorsque leur explique que Josworld est une coopérative. Mais cela devrait être la forme juridique la plus courante dans le secteur de la création. »

Josworld fonctionne selon le principe "un actionnaire, une voix", quel que soit l'apport en capital. La plupart des associés sont des employés ou ont un lien étroit avec l'organisation. Avec quelle conséquence pour les employés ? « Ils ont une perspective à long terme et ont leur mot à dire sur l'avenir de l'entreprise. Il n'y a, par exemple, aucune chance qu'ils soient un jour confrontés à un rachat négocié pendant des mois dans le plus grand secret par les propriétaires. »

Ainsi, grâce à la structure coopérative, il n'y a pas de boss chez Jos !